Exposition à Montréal : 19 octobre – 25 novembre 2012
Opening reception : 19 octobre, 18h
Exposition à Brooklyn : janvier – février 2013
En collaboration avec Front Room Gallery
Dans le cadre du projet Montréal-Brooklyn organisé en collaboration avec : Centre CLARK, Optica, Les Territoires, Galerie [SAS], Galerie de l’UQAM, MACM, Galerie Division, Parker’s Box, Front Room Gallery, A.I.R Gallery, Causey Contemporary, Residency Ulimited & Interstate Projects, Smack Mellon, Pierogi 2000, Momenta Art
Montréal — Brooklyn, c'est avant tout la première rencontre artistique entre Montréal et New York depuis plus d'une décennie. C’est un rendez-vous entre deux villes nord-américaines, phares de l’art contemporain, qui par le biais d’une série d’expositions croisées mettront en lumière leurs différences et similitudes culturelles.
Pour cet échange, le centre d’artistes autogéré articule et la galerie Front Room collaborent pour organiser une exposition qui sera présentée à Montréal et à Brooklyn. Cet échange fut élaboré de manière à ce que les deux organismes partagent leurs idées à propos de l’art, découvrent de nouveaux artistes, explorent leurs manières de travailler respectives ainsi que les différences culturelles entre les deux villes. Le concept de l’exposition Re-Marquer le territoire est né de cet échange et a guidé la sélection d’artistes et d’œuvres représentant Brooklyn et Montréal. Ces artistes travaillent avec l’idée de territoire : territoire de l’esprit, territoire du corps, territoire social, territoire de la nature. À travers une variété de pratiques allant de la performance à la peinture, au dessin et à la sculpture, chaque artiste explore les complexités du désir, l’organisation sociale, la hiérarchisation et le marquage qui se trouvent liés aux différentes formes que peut prendre la notion de territoire.
Avec Where we touched; A drawing of places to meet authors, Michelle Lacombe explore la rencontre entre auteur et lecteur et la manière dont le premier contribue à former l’esprit du second. Par une action performative, Michelle Lacombe traduira sur un mur les traits qu’elle a fait au cours de ses lectures pour en souligner les passages importants. En reproduisant ces marques, elle tracera un horizon de la pensée.
Dans ses Plot Plans for an Ideal City, Patricia Smith propose des plans chimériques pour des développements urbains qui ne seront jamais réalisés. Dessinant de délicates cartes psychologiques, elle utilise le mouvement du désir pour baliser domaines, territoires et planifications architecturales impraticables. Les cartes dessinées reflètent la manière dont l’architecture intérieure peut contraindre nos actions dans la société.
Emily Roz peint des territoires dans lesquels les domaines naturel et domestique se croisent. Des animaux sauvages agissent avec férocité — se nourrissant les uns des autres, se battant et rugissant — dans une luxuriante flore domestique. Leurs instincts de survie et de contrôle territoriale peuvent être comparés aux actions humaines lorsque les individus partagent un espace, compétitionnant pour contrôler la terre, se nourrir, et se propager.
Jérôme Havre propose une sculpture baroque en fibre explorant l’emploi du pouvoir dans l’établissement de hiérarchies. Réfléchissant à la colonisation, il associe des artéfacts luxueux avec des objets guerriers et utilise la lumière et les flammes pour réfléchir à la manière dont le pouvoir repose sur la domination. À partir de la métaphore sous-jacente des Lumières, Havre examine la manière dont les dominants peuvent utiliser un discours rationnel pour justifier la violence et l’abus.
Dans l’exposition Re-Marquer le territoire, chaque artiste examine les conditions de contrôle du territoire. L’installation sculpturale de Havre considère la matérialité du désir, illustrée à travers l’opulence des objets, et comment ce désir de contrôle peut corrompre les actions. Les peintures de Roz mettent en lumière nos désirs latents et la puissance de nos pulsions de survie qui peuvent engendrer des actes sauvages même chez les personnes les plus calmes. La domination de ces instincts primaires conduit à une intériorisation du contrôle territorial. L’installation murale de Lacombe amplifie visuellement et de manière frappante la relation inhérente entre lecture et écriture et expose ce lieu qu’elles partagent. Smith transforme les champs intérieurs et privés du désir dans des plans d’architecture diffusé publiquement. Lacombe comme Smith franchissent les frontières entre les pensées et méthodologies cachées, déployant le territoire de l’esprit dans l’espace physique.
Depuis l'obtention de son diplôme de l'Université Concordia en 2006, Michelle Lacombe (Montréal, QC) a développé une pratique unique fondée sur le corps. En se concentrant sur un langage visuel où le geste corporel et la marque sont enlacés et confondus, Lacombe crée des œuvres brèves qui sont à la fois conflictuelles et tragiques. Son travail a été présenté au Canada, aux États-Unis et en Allemagne dans le cadre d’événements de performance, d’expositions et de colloques.
Sa pratique en tant qu'artiste s’accompagne d’un engagement important envers la culture gérée par les artistes et les modes alternatifs de diffusion artistique. Elle a travaillé dans plusieurs galeries de Montréal, dont articule, La Centrale Galerie Powerhouse et VIVA! Art Action.
Jérôme Havre est né en France en 1972. Il a étudié à l’école des Beaux Arts de Paris après être passé dans une école préparatoire de textile. À l’école des Beaux Arts, il cultive son goût pour la peinture en se réappropriant à l’acrylique et à l’huile des images d’actualités. Tout au long de son apprentissage, il développera diverses techniques dont celle du dessin, de la sculpture, la fresque murale et le multimédia, il aura été initié à divers procédés de création, de savoir faire, dont le façonnage de la cire à modeler et la fonte du bronze lors d’un stage à la fonderie de Coubertin (France). Jérôme Havre a reçu au cours de ses études, trois bourses : une pour étudier la sérigraphie à New York (Cooper Union), une seconde pour étudier différentes techniques d’impression dont la gravure à Barcelone (Bella Artes), puis à Berlin (Universität der Künste Berlin – HDK), dans l’atelier de Marwan Kassab Bachi où il entame « Magnifique Isolation », titre sous lequel se retrouve sa production artistique qu’il déploie jusqu’à aujourd’hui. Il expose ses œuvres depuis 2001 et représenté par Galerie Donald Browne, vit et travail à Montréal au Canada.
Née en 1972, Emily Roz a obtenu son baccalauréat du Hampshire College où elle a étudié l'histoire de l'art, la littérature et le tissage. Elle a ensuite reçu une maîtrise en fibre de la Cranbrook Academy of Art. Son travail a été exposé à l'échelle nationale et internationale, notamment à la Galerie Front Room, Parlour, HKJB, 31Grand et ABC No Rio à New York; Decatur Blue à Washington DC; Gardenfresh et Clutch Gallery à Chicago et le Kohler Art Center à Sheboygan, dans le Wisconsin. Son travail fut discuté dans Time Out New York, New York Magazine, The Washington Post, Joy Quarterly, W + G Williamsburg News + Art, Apollo Magazine, The Brooklyn Rail et NewCity Chicago. Emily a grandi à Chapel Hill, en Caroline du Nord et travaille actuellement à New York, où elle vit avec son mari et son fils.
Originaire de Camden au New Jersey, Patricia Smith a étudié à Drew University, Rutgers University, et à la Pennsylvania Academy of Fine Arts. Elle détient une maîtrise en arts visuels de la Mason Gross School of Art de Rutgers University (1984).
Très active dans les milieux de l'art de Downtown Manhattan et East Village des années 1980 ou elle exposa entre autres à Sensory Evolution, Helio, Life Gallery, Cuando, Nico Smith, Limbo, Zeus Trabia et la Nite Gallery, Smith est membre fondatrice de Femme Vitale, un collectif d’artistes femmes renégates qui, des années 1980 et tout au long des dix ans de son existence, a organisé de nombreuses expositions en lieux inusités comme le Brecht Forum à Tribeca et le Times Square Hotel. Sa première exposition individuelle à New York a eu lieu à la Piezo Electric Gallery en 1986. Durant les années 1990, Smith a pris part à de nombreuses exposition collective à Williamsburg, (Brooklyn) notamment au Test Site, Sauce Gallery, Eyewash et Pierogi 2000. Elle a par ailleurs, durant la même décennie, organisé de nombreuses expositions collectives faisant connaître des artistes européens et newyorkais Elle fut également commissaire de projets d’installation grand format avec Voorkamer à Lierre en Belgique et à l’Université du Maryland.
Smith s’est vu consacré des expositions à Front Room Gallery, Black + Herron Gallery, Saint Peter’s Church, et Piezo Electric Gallery à New York; In Situ Gallery in Aalst, (Belgique); Croxhapox Gallery à Gand, (Belgique); and S.O.M.A. Gallery à Berlin, (Allemagne).
Ses œuvres ont été exposés lors d’innombrable expositions collectives nottament à Articule (Montréal), Austellungsraum Klingental à Basel (Suisse), à l’Housatonic Museum à Bridgeport, (Etats-Unis), Stedelijk Museum à Aalst (Belgique), Grand Bazaar à Istanbul dans le cadre de la biennale d’Istanbul 2007, et de nombreux autres lieux. Son travail a récemment fait la couverture du Journal of Creative Geography, édité par l’University of Arizona.
L’œuvre de Smith a été le sujet de nombreux articles, nottament dans le New York Times, Art in America, Le Los Angeles Times, L Magazine, Le Devoir (Montreal), Le Globe and Mail (Toronto), De Morgen (Belgique), Critical Review, New York Magazine, et bien d’autres. Elle est repertoriés dans Marqui’s Who’s Who in America et dans le Who’s Who of American Women et a été offert une résidence à la cité internationale des arts de Paris pour 2013.