Projection le 4 octobre, 21h
Au cinéma Excentris
3536, Boul. St-Laurent, Montréal (Québec)
Billetterie sur place
articule est très heureux de collaborer avec Excentris pour présenter La Force des Marées. Ce programme vidéo examine les forces d’attraction et de répulsion, les courants, les fluctuations qui informent notre environnement comme nos paysages mentaux. En privilégiant des approches poétiques, documentaires et humoristiques, Les artistes contemplent et fabriquent des territoires qui manifestent des craintes liées à l’autre, à la politique et la survie. Élaboré par le comité de programmation d’articule, La Force des Marées rassemble les œuvres d’artistes canadiens et internationaux.
PROGRAMME :
Martin Heuser, Delicious Cake, Göteborg SWE, 2 min 30 s, couleur, son, 2011
Jo-Anne Balcaen, Mt Rundle, Montréal CAN, 3 min 15 s, couleur, anglais, 2012
Emily Mennerdahl, Topography of Sea, Stockholm SWE, 16 min, couleur, suédois, sous-titres anglais, 2010
Jennie Thwing, Plastic Landscape: Woods, Philadelphie USA, 3 min, couleur, son, 2010
Caitlin Thompson, Prairie Nautical, Montréal CAN, 4 min 30 s, couleur, son, 2007
Elise Rasmussen, When the Sun Crosses the Line that Wind Will Rule the Weather, Terre-Neuve CAN, 8 min 20 s, couleur, anglais, 2009
Chih-Chien Wang, Avalleneda, Montréal CAN, 40 min, couleur, espagnol avec sous-titres français, 2008
DÉTAILS :
Martin Heuser, Delicious Cake, 2011
Delicious Cake (Gâteau délicieux) est un gros plan sur la bouche de l’artiste alors qu’il mange un gâteau au chocolat. Le son fut enregistré en quadriphonie. Un texte distribué au public accompagne la vidéo et fait référence à des documents de la Central Intelligence Agency (CIA) décrivant certaines de leurs techniques de torture.
Martin Heuser détient un baccalauréat en composition musicale de l’Universidade Federal do Rio Grande do Sul, Porto Alegre, Brésil (2004) et une maîtrise en beaux-arts avec spécialisation en média numériques du programme C:Art:Media à la Valand School of Fina Arts de l’Université Gothenburg, Suède (2009). Ses vidéos, installations et performances ont été présentées en Suède, Espagne, Italie et au Brésil.
Jo-Anne Balcaen, Mt Rundle, 2012
Mt Rundle est une vidéo traitant de la coïncidence, de la destinée, de l’affirmation de soi et de la nature difficile et imprédictible du processus créatif. Le plan d’ouverture montre un paysage de montagne peint maladroitement par l’artiste alors qu’elle avait 12 ans. Sans qu’elle le sache, elle représentait alors une scène de son futur : le Mont Rundle, montagne iconique qui se dresse au-dessus du Banff Centre for the Arts dans le parc national de Banff. C’est dans ce centre vénéré de la créativité qu’elle faisait, 25 ans plus tard, pendant une résidence d’artiste, l’expérience d’un blocage créatif sévère et peu opportun.
Jo-Anne Balcaen (née 1971, La Broquerie, Manitoba) est une artiste montréalaise qui travaille principalement en vidéo et en installation. Elle s’intéresse à la commercialisation du désir par la culture de consommation et la culture populaire et aux attentes irréalistes engendrées par un tel processus. Son travail récent aborde le comportement obssessif des amateurs de musique populaire. Depuis 1995, son travail a été présenté dans plusieurs lieux au Québec, au Canada, ainsi qu’en Europe et aux États-Unis.
Emily Mennerdahl, Topography of Sea, 2010
Topography of Sea (Topographie de la mer) est filmé dans un village de pêcheurs sur une île à l’ouest de la Suède. Toutefois, ce lieu paraît plutôt anonyme et isolé. Il est évident que nous sommes quelque part dans le nord, mais le temps et le lieu ne peuvent être précisés. La vidéo est constituée de plans-séquences, capturant l’image mouvante dans la rigidité de l’image photographique. De longs plans sont utilisés pour créer une pause dans le temps et établir une corrélation entre le statique et la mobilité. Les images passent de l’intérieur à l’extérieur, du paysage au portrait. Le récit n’est pas linéaire et il n’y a pas de début ou de fin apparente. Une jeune femme récite le texte en Suédois, narration sous-titrée en anglais. À mesure que se déroule le récit, on comprend que la voix et les sous-titres ne sont pas synchronisés. Racontant la même histoire en différentes langues, le récit porte sur une mère et sa fille, le paysage, l’appartenance, la perte, l’absence et le temps.
Emiliy Mennerdahl est une artiste visuelle travaillant avec la vidéo, des interventions/performances subtiles, la sculpture et le livre d’artiste. Ses œuvres sont des explorations conceptuelles du paysage et de l’appartenance. Elle habite présentement à Stockholm, Suède où elle a grandi. Elle détient une maîtrise du programme de Studio Arts de l’Université Concordia, Montréal, Canada et un baccalauréat en photographie de la Manchester School of Art, Manchester, Royaume-Uni. Le travail d’Emily a été présenté dans des expositions au Royaume-Uni, en Suède et au Canada et elle est récipiendaire de plusieurs prix. Elle est membre fondateur du curatorial project et travaille à temps partiel comme professeure associée en photographie au Royaume-Uni.
Jennie Thwing, Plastic Landscape: Woods, 2010
Plastic Landscape: Woods (Paysage de plastique : Forêts) combine vidéo et animation pour dépeindre la relation destructive que l’homme entretient avec la nature.
Jennie Thwing est une artiste, commissaire et éducatrice spécialisée dans la vidéo et les nouveaux médias. Son travail a été présenté sur la scène locale, nationale et internationale et elle est membre de plusieurs collectifs d’artistes réputés à Philadelphie et à New York. Son implication dans le monde de l’art influence directement son enseignement et elle propose à ses étudiants une perspective renseignée sur les nouveaux médias.
Caitlin Thompson, Prairie Nautical, 2007
Sans qu’on s’en doute, le quartier Kensington à Calgary est envahi par des créatures marines / sculptures molles. Deux paires de mollusques jumeaux naviguent dans les ruelles, les rues et sur les berges de la rivière à la recherche d’un monde qui se cache derrière les portes de garage.
Caitlin Thompson est diplômée en sculpture de l’Alberta College of Art and Design. Elle a reçu des subventions de l’Alberta Foundation for the Arts et du Conseil des arts du Canada et a participé à des résidences à Est-Nord-Est, Art Shanty Projects et Struts Gallery. Elle vit présentement à Montréal.
Elise Rasmussen, When the Sun Crosses the Line that Wind Will Rule the Weather, 2009
When the Sun Crosses the Line That Wind Will Rule the Weather (Quand le soleil traversera cette ligne ce vent dominera la température) explore certains aspects de la culture de Terre-Neuve et la manière dont elle est, de nos jours, préservée et redéfinie. Ce film 16mm à deux canaux juxtapose l’extinction de la nation Beothuck avec la fin de la pêche à la morue. Il s’intéresse à des histoires de cette localité et les traite comme des microcosmes pour examiner des questions plus larges touchant des concepts tels que la représentation, la colonisation et le déplacement des populations.
Elise Rasmussen (née en 1977, à Edmonton, Canada / habite à New York, États-Unis) détient un baccalauréat de l’Université Ryerson, Toronto (2004) et une maîtrise de la School of the Art Institute of Chicago (2007) où elle s’est mérité une bourse d’étude. Elle a exposé aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Autriche, en Allemagne et est représenté par Erin Stump Projects à Toronto, Canada. Son travail explore des sujets aussi divers que la piraterie féminine et le détroit de Gibraltar, les Beothuk et la pêche à Terre-Neuve, le féminisme et la misogynie en Grèce Antique, la jeune culture française, l’amour et la manière dont l’art rend malade. Elise vit à Brooklyn et travaille présentement à un projet portant sur la mort de Ana Mendieta et son rapport problématique avec Carl Andre.
Chih-Chien Wang, Avalleneda, 2008
Dans Avellaneda, deux groupes de personnes se rassemblent autour d’une ancienne usine. À l’intérieur, l’usine est inondée. Quatre personnes se préparent à entrer dans l’espace rempli d’eau; elles attendent au milieu et chantent. À l’extérieur, un groupe d’acteurs parlent de leur environnement, de leur ville et du fait qu’il a neigé pour la première fois en 89 ans. Ils parlent également de leur mission consistant à améliorer les droits des patients à l’hôpital. Le projet montre des personnes à l’intérieur et à l’extérieur d’un espace — se réunissant, se quittant et se réunissant de nouveau. En plus de s’intéresser aux questions qui sont soulevées dans les discussions et les chansons, le projet illustre les connexions qui existent entre les gens; comment ceux-ci se meuvent les uns par rapport aux autres, et comment le groupe, comme tout, se forme de nouveau.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Pierre-François Ouellette
Né à Taiwan, Chih-Chien Wang vit et travaille à Montréal depuis 2002. Après des études en cinéma et en théâtre à l'Université chinoise de Taipei, il s'établit au Canada où il a completé une maîtrise en photographie à l'Université Concordia en 2006. Plusieurs résidences d'artiste sont à son parcours, notamment chez Prim (Montréal, 2005), El Basilisco (Buenos Aires, 2007) et Sagamie (Alma, 2008). Il a récemment exposé son travail dans des musées et centres d'artistes au Canada et à l'étranger, notamment à Montréal chez Optica, Artefact, Dare-Dare (Mois de la photo à Montréal 2007), la galerie d'art Leonard and Bina Ellen, et au Musée d'art contemporain de Montréal (la Triennale québécoise 2008) ; à Toronto chez Gallery 44 et dans le cadre de la Nuit Blanche ; et à Beijing au Zenith Gallery.
Ses œuvres figurent dans plusieurs collections dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, le Musée de l'Elysée (Lausanne), le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée d'art contemporain de Montréal, d'entreprises et particulières.