expositions.2008-2009

Figure 1

L'ANTICHAMBRE DE LA MORT

CéLINE B. LA TERREUR (Montréal)

 

Exposition du 13 février au 22 mars 2009

Vernissage : vendredi 13 février à 19h

Performance « Spécial St-Valentin » : samedi 14 février à 15h

Performance et discussion avec l’artiste : dimanche 8 mars à 15h, dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

 

Texte de Skye Maule-O'Brien cliquez ici


Lorsque la chanteuse sublime qu’était Maria Callas est morte d’une insuffisance cardiaque, cela s’est présenté à certains de ses admirateurs comme étant l’insulte ultime : une mort ordinaire, sans mystère, sans éclat, qui était en quelque sorte indigne de la vie de cette femme grandiose. Plusieurs ont essayé de romancer le décès de Callas en supposant qu’elle aurait pu se suicider, voulant ajouter du mystère à un phénomène somme toute banal et naturel : la mort. Répondant à ce désir de glorification, l’installation L’Antichambre de la mort est conçue comme une représentation spectaculaire, un hommage scintillant, inspiré des circonstances entourant le décès de Maria Callas, tout en le magnifiant et l’embellissant. Une diva imaginaire, Elizabetha Von Gorgenstein, trouve la mort dans l’antichambre de son château français en banlieue de Paris. Comme Callas, elle s’était retirée du monde après plusieurs liaisons douloureuses, et vivait isolée, entourée de son chauffeur, de son jardinier, de son couturier, de son coiffeur… et de sa bonne : un jeune homme musclé répondant au nom de « Doyle ». Comme Callas, la diva avait laissé une note, écrite de sa propre main, dans un livre de chevet : les premières lignes de l’aria « Suicidio » de La Gioconda de Ponchielli. Meurtre, suicide ou mort naturelle? Soulevant des questions de nature féministe, cette installation décortique les circonstances dans lesquelles le cadavre - baignant dans une atmosphère d’étrange perfection - a été retrouvé. Bienvenue dans L’antichambre de la mort, où le sang, la grâce et le drame font bon ménage.

 

Artiste multidisciplinaire et engagée, Céline B. La Terreur affectionne particulièrement la performance, la vidéo et la peinture dite « figurative ». Arborant sobrement le titre de Maîtres ès Arts de l’Université du Québec à Montréal, elle a aussi étudié la Femme à l’Université Concordia. Fascinée par le syndrôme de la personnalité multiple depuis le plus jeune âge, elle prétend être, simultanément, une dessinatrice rigoureuse, Maria Callas, ainsi que la chanteuse d’un groupe obscur de musique électro. Céline B. La Terreur est représentée par la Galerie Joyce Yahouda à Montréal.

 

Photo: Alana Riley